Prénom : Maurice
Violoncelle
Français
(1920 - 1990)
Maurice Gendron naquit dans une famille pauvre, d'une mère violoniste dans l'orchestre du théâtre et d'un père qui les abandonna tôt. Maurice reçut ses premières leçons de violon à quatre ans, mais sans en retirer grand plaisir. Il passa dès cinq ans au violoncelle et en retira une bien plus grande satisfaction.
Son premier professeur, Stéphane Odero, l'emmena à dix ans écouter Emanuel Feuermann ; il en fut ému aux larmes. Il rencontre son idole, prend des leçons quand cela est possible, mais il ne peut se permettre d'aller à Vienne, Zurich ou New-York. Il obtint son premier prix du conservatoire de Nice à 14 ans, en 1934, et trois ans plus tard partit étudier au conservatoire de Paris avec Gerard Hekking.
Sa santé fragile le fit réformer pour la Seconde Guerre mondiale. Refusant de jouer pour les Allemands, il s'engagea dans la résistance. Après la guerre, il fit ses débuts à Londres au Wigmore Hall le 2 décembre 1945, accompagné par Benjamin Britten dans des sonates de Gabriel Fauré et Claude Debussy.
En décembre 1945, il créa en Europe le premier concerto pour violoncelle de Sergueï Prokofiev avec le London Philharmonic sous la direction de Walter Susskind, et en garde pendant trois ans l'exclusivité.
Son amitié avec Britten sera l'occasion d'une douloureuse désillusion : le compositeur abandonne un projet qu'il dédiait à Gendron après avoir trouvé en Mstislav Rostropovitch son âme sœur.
Pour ses débuts à New York, il choisit un hommage à Emanuel Feuermann, décédé durant la guerre, et interprète le concerto de Dvorák, et celui en ré majeur de Haydn.
Il forme un trio avec Yehudi Menuhin et Hepzibah Menuhin qui durera 25 ans.
En 1970, il devint professeur au conservatoire de Paris.
Il est alors victime d'un grave accident de voiture qui meurtrit son épaule, mais en 1985 il est de retour à Londres pour un concert commémorant le quarantième anniversaire de ses débuts. Il décède le 20 août 1990.
