Né le 26 juillet 1929 à Sofia (Bulgarie) - décédé le 8 janvier 2012 à Lugano (suisse)
Né à Sofia le 26 juillet 1929, Weissenberg débute l’étude du piano à seulement trois ans avec Pancho Vladiguerov. Cinq ans plus tard, il donne son premier concert et entame une carrière en Turquie, Égypte, Palestine et en du Sud. En 1946, il s’envole pour New York pour étudier à la Julliard School avec Olga Samaroff. Il fréquente également Artur Schnabel et Wanda Landowska.
En 1947, Alexis Weissenberg est lauréat du prestigieux Concours International Leventritt, et fait ses débuts à Carnegie Hall avec l’Orchestre Philharmonique de New York dirigé par George Szell et l'Orchestre de Philadelphia sous la direction d'Eugène Ormandy. Sa carrière internationale le mène aux quatre coins du monde. Entre 1957 et 1965, il se met en retrait pour mieux approfondir son instrument et enseigner également.
En 1965, un petit film avant-gardiste signé Åke Falck, assistant de Bergman, saisit Weissenberg, à Stockholm, dans les trois mouvements de Petrushka de Stravinsky. La version est saisissante. Karajan, subjugué par le pianiste, l’invite immédiatement à se produire avec sa Philharmonie de Berlin.
Ses lectures de Liszt à l’aube des années 70 restent majeures. Idem pour ses enregistrements Schumann, Rachmaninoff et Chopin. Parmi ses autres pieces de reference, un Concerto n°1 de Brahms avec Giulini et Muti, ou le Concerto pour piano n°2 de Rachmaninoff avec Karajan et la Philharmonique de Berlin, ou bien encore le Concerto pour piano n°3 (trois versions avec Prêtre, Ozawa et Bernstein).
Il a côtoyé les plus grandes baguettes comme William Steinberg, Georges Szell, Sergiu Celibidache, Eugène Ormandy, Victor de Sabata, Lorin Maazel, Claudio Abbado, Stanislaw Skrowaczewski, Seiji Ozawa, Leonard Bernstein, Georges Prêtre, Herbert von Karajan, Carlo Maria Giulini ou bien encore Georg Solti. Durant les années 70 et 80, invité régulier du fameux Grand Echiquier de Jacques Chancel, sa notoriété dépassera même la sphère classique. A son répertoire, Beethoven, Brahms, Debussy, Schumann, Tchaïkovski et Liszt notamment, mais aussi Chopin, Rachmaninov et Bach.
Egalement compositeur, il présentera notamment en 1979 La Fugue, sa première comédie musicale, au Théâtre de la Porte Saint Martin à Paris. La presse française ne fut guère tendre avec lui : « Nullité triomphaliste » pour Claude Baignères dans Le Figaro, « Faut-il tirer sur le pianiste ? » pour François Chalais dans France Soir…
Alexis Weissenberg enseignera également régulièrement et donnera des masterclasses dans le monde entier. Il a fondé la Alexis Weissenberg’s Piano Master Class à Engelberg en Suisse, où il a accueilli de nombreux pianistes comme Kirill Gerstein, Simon Mulligan, Nazzareno Carusi, Cédric Tiberghien, Ido Bar Shai, François Weigel entre autres.
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