Né en 1964 d’une ancienne famille savoyarde comptant plusieurs artistes de renom, Philippe Couvert a étudié le violon auprès du grand pédagogue Jean Lénert, l’harmonie et le contrepoint au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris (classes de Jean-Claude Reynaud et Jean-Claude Henry).
Premier Violon solo de La grande écurie & la chambre du Roy depuis 1986 et invité par les meilleures formations jouant sur instruments d’époque (La petite bande, Il fondamento, Het collegium vocale van Gent, Ricercar consort, Les talens lyriques, Hesperion XX, Ensemble baroque de Limoges, La Fenice, Ensemble Gilles Binchois), il n’a pourtant rien renié des années passées au sein de l’Orchestre des jeunes de la Communauté Européenne sous les baguettes les plus prestigieuses (Claudio Abbado, Leonard Bernstein, Antal Dorati, György Ligeti, Seiji Ozawa, Yuri Simonov, Georg Solti) ni de la passion pour le quatuor à cordes que lui enseigna Pierre Pénassou, violoncelliste du Quatuor Parrénin. Titulaire de la chaire de violon baroque au Conservatoire National de Région de Lille depuis 1999, en charge depuis 2002 de cours magistraux au Conservatoire de Perpignan, il est régulièrement convié à enseigner à l’occasion de stages internationaux (Fondation Royaumont, Studio de musica antigà de Rio de Janeiro, Zentrum für Telemann-Pflege und -Forschung Magdeburg).
Tour à tour violoniste, altiste, violiste, abordant les genres les plus divers de la fin du XVIe siècle à nos jours – illustrant en cela la volonté d’ouverture qui anime les nouvelles générations d’instrumentistes, Philippe Couvert a fondé L’académie Sainte-Cécile en 1988, avec un petit groupe d’amis désireux de se doter d’une structure afin d’entreprendre un travail de musique de chambre à long terme. Articulé selon le répertoire autour d'un appareil de continuo ou d'un quatuor à cordes, cet ensemble à géométrie variable s’élargit fréquemment à un effectif semi-orchestral, toujours jouant sans chef à l’exemple de ses modèles historiques – ce qui ne fait par conséquent point obstacle à l’épanouissement d’un véritable esprit concertant.
|