Née le 29 janvier 1919 à Ivano-Frankivsk (Ukraine) - décédée le 25 février 2009 à Zirl (Autriche)
Ira Malaniuk est une mezzo-soprano et contralto autrichienne d'origine ukrainienne.
Ira Malaniuk vit le jour au lendemain de la Première Guerre Mondiale en Ukraine dans la petite ville de Stanislau, d’une famille non musicienne. Pourtant c’est très tôt que la jeune étudiante se tourna vers l’apprentissage du chant : elle étudia dans un premier temps à Lwow auprès d’Adam Didur, puis une fois que son aptitude à devenir une grande artiste lui fut confirmée, à Vienne, auprès de la grande Anna Bahr-Mildenburg.
C’est en 1945 qu’Ira Malaniuk fit ses débuts sur la scène de l’Opéra de Graz dans le rôle d’Ulrica du Bal Masqué de Verdi. A partir de 1947, l’artiste fut engagée au Stadttheater de Zurich où elle participa, entre autres productions, à la création allemande du Rake’s Progress de Stravinsky, en 1951. C’est cette même année qu’elle fut invitée par Wieland Wagner à rejoindre le Nouveau Festival de Bayreuth : elle y interpréta le rôle de Magdalene dans Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg et remplaça même au pied levé Elisabeth Höngen qui, souffrante, ne pouvait chanter le rôle de Fricka. Fidèle à Wieland Wagner qui avait su révéler au monde les talents de l’artiste, elle resta sur la Colline Verte pour y interpréter les rôles de Brangäne (1952-1953), Waltraud, Grimgerde, tout comme celui de Fricka qui allait rapidement s’inscrire comme une référence.
A partir de 1956, Ira Malaniuk intégra la troupe de la Staatsoper de Vienne, interprétant toujours avec la même facilité tant les rôles du répertoire wagnérien que ceux du répertoire italien. Aussi à l’aise dans l’opéra que l’opérette ou bien encore l’oratorio, l’artiste s’illustra longtemps au Festival de Salzbourg qui finit de contribuer à reconnaître son caractère international.
Elle parait à La Scala de Milan dans le Der Ring des Nibelungen sous la direction de Wilhelm Furtwängler. Elle est invitée au Royal Opera House de Londres, au Palais Garnier de Paris, à l'Opéra de Monte Carlo.
Son vaste répertoire incluait Orfeo, Dorabella, Sesto, Brangäne, Magdalene, Fricka, Marina, Judith, Lady Macbeth, Azucena, Amneris, etc.
Ira Malanuik était aussi très appréciée comme concertiste dans les oratorios de Bach et Haendel, ainsi que dans la Neuvième Symphonie de Beethoven et le Requiem de Mozart. Elle se retira de la scène en 1971, et enseigna au Conservatoire de musique de Graz. |