C'est dans sa ville natale, Lyon, puis Paris, qu'il fait ses études avec Jacques Février pour mentor. Mais très vite, Alain PLANES s'échappe et part pour les Etats-Unis. A Bloomington, il travaille avec Menahem Pressler (le pianiste du fameux Beaux-Arts Trio) et aussi avec Franco Gulli, Gyorgy Sebok et William Primrose. Puis ce sera sa rencontre avec Janos Starker qui l'adopte et l'emmène (il faudrait dire : le ramène) en Europe où ils font ensemble de nombreuses tournées. Parallèlement, Pierre Boulez lui propose de devenir, dès sa création, pianiste soliste de l'Ensemble InterContemporain où il restera jusqu'en 1981.
Déjà riche d'une belle expérience, Alain PLANES va mener sa carrière sans précipitation, au travers de l'Europe, des Etats-Unis et du Japon, invité par de célèbres chefs d'orchestre : Sylvain Cambreling, James Conlon, Emmanuel Krivine, Kent Nagano, Giuseppe Sinopoli...Les festivals majeurs vont s'intéresser à lui : les Arcs, Besançon, les Fêtes Musicales en Touraine (Grange de Meslay), Montreux, la Roque d'Anthéron, Sienne...Très proche de Rudolf Serkin, il est l'hôte régulier du prestigieux Festival de Marlboro où il devient très vite l'un des plus jeunes seniors.
En musique de chambre, Alain PLANES a été le partenaire de Salvatore Accardo, Maurice Bourgue, Lluis Claret, Augustin Dumay, Bruno Giuranna, Jean-Jacques Kantorow, Alain Meunier, Schlomo Mintz, Michel Portal, Robert Tear, du Quatuor Talich et, bien entendu, de Janos Starker.
L'Orchestre National de France, celui de l'Opéra de Paris, de l'Opéra de Lyon, de la Monnaie de Bruxelles, entre autres, l'ont engagé.
Alain PLANES a enregistré, avec le violoncelliste Lluis Claret, les deux Sonates de Mendelssohn, celles de Chopin et de Strauss, et la Sonate Arpeggione de Schubert. L'intégrale des Préludes de Debussy lui a valu une "Victoire de la Musique" en 1988, ainsi qu'un Diapason d'Or et le Choc du Monde de la Musique. Auparavant, il avait gravé des enregistrements d'oeuvres de Ravel, Martinu, Beethoven/Liszt et Masson et enregistré des oeuvres de Chabrier. Ce CD a obtenu le Diapason d'or et "10" de Répertoire (décembre 1993). |