Né le 18 octobre 1944 à Boa Esperança (État de Minas Gerais - Brésil) - décédé le le 1er novembre 2021 à Rio de Janeiro (Brésil)
Nelson Freire fut un enfant prodige dont le talent contraint ses parents à déménager pour Rio de Janeiro. Il y étudie le piano dès l'âge de cinq ans avec Nise Obino et avec Lucia Branco une élève d'Arthur de Greef, l'élève de Franz Liszt, dans ce qui est alors la capitale de l'Etat fédéral du Brésil. Il joue en public dès la petite enfance, mais fort peu ses parents et ses professeurs le protégeant de toute exploitation.
En 1957, 7e place au Concours international de Rio et plus jeune lauréat, il devient célèbre grâce à la radiodiffusion du Concerto "L'Empereur" de Beethoven qu'il interprète à 12 ans lors des épreuves du concours. Il enregistre un disque Chopin qui comporte la Quatrième Ballade et obtient une bourse du président du Brésil pour aller étudier à Vienne avec Bruno Seidlhofer, qui fut aussi le professeur de Friedrich Gulda. Dans la capitale autrichienne, il fait la connaissance de Martha Argerich, qui deviendra par la suite sa grande amie et avec laquelle il formera un duo qui existe toujours.
En 1962, il rentre au Brésil, sans avoir gagné de concours. Déprimé, il ne peut plus jouer que quatre ou cinq mesures d'un morceau avant de s'arrêter. C'est d'un ami, avec qui il parvient à faire du quatre-mains, qu'arrive le déclic : il offre à Nelson la partition des deux Rhapsodies de Brahms. Freire les joue toutes les deux, du début à la fin : il est guéri ! Freire vouait depuis sa prime adolescence un culte au compositeur allemand.
À 20 ans, il reçoit la Médaille Dinu Lipatti à Londres de la part de la pianiste britannique Harriet Cohen qui était membre du jury du Concours Reine-Elisabeth l'année précédente qui avait vu l'élimination de Nelson Freire au premier tour des éliminatoires. Sur les conseils des pianistes Anna Stella-Schic et Arnaldo Estrella, Nelson Freire se présente au Concours Vianna-da-Motta à Lisbonne dont il remporte le Premier Prix (ex-aequo avec le Soviétique Vladimir Krainev). En 1972, c'est la première récompense discographique : le Prix Edison pour l'enregistrement des Préludes de Chopin.
Mais pendant deux décennies, Freire se produit peu et enregistre peu au grand désespoir de ses admirateurs.
Depuis, Nelson Freire, qui partage sa vie entre le Brésil et Paris, joue dans le monde entier. Il a enregistré pour diverses maisons de disques dont Philips, Deutsche Grammophon, et en exclusivité pour CBS, Teldec et ensuite Decca.
Freire a toujours dit avoir été influencé par les géants du passé tels Rachmaninov et Gieseking, tout en citant son amie Argerich comme la meilleure pianiste de sa génération.
Il a enregistré son premier disque consacré à Chopin en 1957, alors qu'il n'avait pas encore 13 ans. Après quoi, à la fin des années 60, il a enregistré les concertos de Schumann, Grieg et Tchaïkovski, ainsi que la Totentanz de Liszt avec Rudolf Kempe et la Philharmonie de Munich pour CBS. Pour cet éditeur, il a aussi enregistré la Sonate en si mineur de Liszt, la 3e Sonate de Brahms, les Impromptus Op.90 de Schubert, Carnaval de Schumann, la Sonate op. 58 et les 24 Préludes de Chopin. Pour Philips, un récital à deux pianos avec son amie Martha Argerich qui comprend la Valse de Ravel, la 2e Suite de Rachmaninov et les Variations sur un thème de Paganini de Lutoslawski. Sous contrat avec la firme Decca depuis 2002, il a enregistré des disques consacrés à Chopin, Schumann, Brahms, Debussy, Liszt et à des compositeurs brésiliens.
Il a inauguré avec le Concerto « Empereur » l'intégrale des concertos de Beethoven qu'il enregistre avec le Gewandhaus de Leipzig et Riccardo Chailly.
Son dernier disque publié comprend le Concerto en fa mineur de Chopin enregistré à Cologne avec le chef d'orchestre Lionel Bringuier, ainsi que la Quatrième Ballade de Chopin.
|